Les Trois Quartiers

Paris - France, 2013
En association avec Laurent Goudchaux
Sebastien Segers -  Les Trois Quartiers

Maîtrise d’ouvrage : MGPA
Situation : 17/21, boulevard de la Madeleine et 20/26, rue Duphot 75001 Paris - France
Programme : restructuration d’un immeuble à usage commercial et de bureaux, transformation des circulations, déplacement des accès et création de nouvelles façades
Mission : Mission complète, conception et réalisation
Architecte mandataire : Laurent Goudchaux
Architecte associé : Sébastien Segers
Surface : 33 538 m2
Livraison : 2013

Crédit Photo: Luc Boegly, Dahliette Sucheyre

Pour rendre son lustre au grand magasin construit en 1932 par Louis Faure-Dujarric et lui offrir un fonctionnement plus efficace, Sébastien Segers et Laurent Goudchaux conjuguent respect historique et écriture contemporaine. Ils réinterprètent la trame et les principes de la façade d’origine : rationalité de conception, bandeaux horizontaux, formes géométriques pures, vitrines de grandes dimensions, mise en œuvre de matériaux nobles.

Ils remplacent l’angle béant qui menait à la boutique en sous-sol par une véritable entrée en rotonde. A l’intérieur, un travail considérable de rationalisation des circulations, de la structure et des fluides permet de redonner une lecture claire des volumes.

La nouvelle façade tout en marbre lumineux de la carrière de Campanili (Carrare) donne l’impression d’un monolithe sculpté. Elle est composée d’un millier de pièces précisément dessinées, calepinées, modélisées en trois dimensions et numérotées pour un assemblage parfait. Cette masse minérale sensuelle, en finition adoucie mate, alterne surfaces planes et courbes, vitrines en retrait ou en saillie. Une mise en abîme du profil des doucines, que l’on retrouve en positif et en négatif, assure à l’ensemble une homogénéité esthétique.

Pour laisser place à d’immenses vitrines horizontales, pourvues d’un vitrage mesurant jusqu’à huit mètres de long, les architectes adaptent la structure de l’immeuble. Ils réduisent les sections et suppriment un poteau en béton sur deux en façade, remplacé par un profilé en acier qui passe derrière la vitrine. Ce travail sur la proportion, qui s’appuie sur la typologie des boutiques parisiennes de la fin du XIXe siècle, a convaincu l’Architecte des Bâtiments de France d’accepter une façade radicalement contemporaine.